April Velasco
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Citation : : Sois Belle & Consomme
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Date d'inscription : 03/01/2008
 | | Sujet: MORNING RACE ' Ven 4 Jan - 22:10 | |
| MORNING RACE ' Comme relativement peu de monde, APRIL se trouvait au HYDE PARK ce matin. Sa première impression ? Minuscule. Ridicule. Absolument risible. Rien à voir avec CENTRAL PARK et ses 341 hectares. D'ailleurs, depuis qu'elle était arrivée à Londres, la jeune femme n'avait fait que des comparaisons avec ses U.S.A natales. Tout y était trop pauvre ou trop petit, du Starbucks au Ritz. Et pourtant ce matin, APRIL était visiblement de bonne humeur, chose qui devenait rare en compagnie de nos bons vieux voisins les Anglais. Ce qui la rendait si joyeuse ce matin était inconnue, même d'elle même. Peut-être était-ce le fait de s'étre réveillée dans les bras d'un charmant inconnu dont elle arrivait a peine à se rapeller le nom, mais passons. APRIL était réputée pour prendre les mecs et les laisser en plan, oui tout le monde avait déjà entendu parlé de la fameuse APRIL VELASCO et malgrès son caractère des plus agacant avec certains, tout le monde mourrait d'envie de la rencontrer un jour. Elle était exactement comme ses pareilles. Détestable et fière de l'être. Depuis l'été dernier, lorsqu'elle était revenue de son séjour dans la maison familiale des HAMPTONS, elle avait prit l'habitude de s'adonner aux joies du jogging matinal. Et quoi qu'il lui en coûte elle n'était pas prête à renoncer à son bien-être même si pour cela il lui fallait cotoyer ceux qu'elles haïssaient si injustement. Habituellement, son jogging était toujours le même : sortir de chez soi, passer par les petites ruelles de NEW-YORK CITY, se rendre à CENTRAL PARK : en faire le tour, ignorer les sans abris et les mépriser par la même occasion et rentrer chez soi par les mêmes ruelles tout en s'arrêtant prendre un café dans le bar du coin de son quartier. L'UPPER EAST SIDE. L' UPPER EAST SIDE est parfois surnommé le « District des bas de soie ». Et ce n'est pas pour rien. Elle y habite. C'est donc LE quartier. Par excellence. APRIL fait partie de ses gens à qui tout sourit. Elle fait partie de la Think Pink Generation. Eux, ils peuvent tout faire, tout avoir, puisqu'ils peuvent tout acheter. Nés avec une petite cuiller en argent dans leurs bouches VIP, ils enfreignent gaiement toutes les règles car la loi du plus riche est toujours la meilleure. A deux cents à l’heure dans les rues où il ne fait pas bon traîner quand ils sont au volant, ils mêlent l’alcool à la beu, la beu à la coke, la coke aux ecstas. Elle est ce que vous désirez êre et que vous en serez jamais.
APRIL passa le portique principal supporté par quatres colonnes, surmonté d'une frise dont elle n'avait vraisemblablement rien à foutre. Les touristes pouvaient bien admirer cette oeuvre de Henning Jr et la photographier à tout va, à quoi bon ? La jeune femme était apparemment destinée à gâcher, au mieux, une année entière de sa vie ici. Que KENSINGTON soit un quartier chic, tant mieux ! Mais pourquoi la priver de sa jeunesse ? Comme si ses parents s'occupaient réellement de son éducation. Comme s'ils étaient déjà venus aux réunions parents-profs. Toujours absents, APRIL avait depuis bien longremps fait son deuil pour les remplacer par l'argent. Petit à petit, elle accélèra la cadence. Elle avait envie de pousser un grand cri et s'efforcer de croire qu'il ne serait pas de désespoir mais plutôt de rage. Elle se laissa un peu griser par une vitesse qu'elle quitta devant une montée. Son rythme se ralentit un peu, elle aspirait plus profondement. L'air de ce matin était doux, des rayons du soleil matinal perçait à travers les feuilles, lui caressant la peau de son visage, de son cou et des ses bras, qui étaient nus. Sa course se fit plus régulière, elle devint plus sûre d'elle. En promenant son regard aux alentours, APRIL ne savait pas qui elle souhaitait voir ou non. Depuis sa venue de N-Y-C elle avait un peu laissé de côté les fêtes et autres partys. Elle savait bien que ce ne serait pas définitif, donc elle profitait de cette passe pour être seule et tranquille, loin du bourdonnement du beau monde et de ses scandales étalés en page 6. Et puis de toute façon, avec elle, rien n'était définitif. Elle observait d'un air impassible des gens qui ne semblait pas la voir. Une impression qu'elle en connaissait pas bien, elle, habituée à être adulée, regardée. Mais étrangement, cela ne la gêna en rien, elle en fut même presque contente. Elle rassembla ses genoux, posant son menton dessus. Un peu d'air vint lui caressait le visage et lui fit le plus grand bien. Elle ferma les yeux quelques secondes, eut le temps de sentir l'odeur de la sève du sapin qui se trouvait derrière elle. Quand elle les rouvrit, APRIL eut une agréable surprise. | |
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