« ADAM PRITCHARD »

« Tu recommences à m'éblouir. »
« OH. Désolé. »

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ADAM PRITCHARD

CHAPTER 1 : IDENTITE________________________________

Prénoms & Nom

A

G

RITCHARD

Date de naissance

DECEMBRE

Sexe

M

Métier : ADAM travaille comme serveur dans le café de sa mère, THE COCOON proche de Piccadilly Circus depuis qu'il a arrêté ses études. A côté, il effectue quelques clichés qu'il vend ensuite à des journaux mineurs afin de se faire de l'argent de poche. La photographie est d'ailleurs sa plus grande passion.

CHAPTER 2 : APPARANCE PHYSIQUE___________________

ONZE HEURES ONZE PÉTANTES. Il n’était pas encore là. Miranda Hampton, la secrétaire du London Lite, jouait avec son stylo. Onze minutes qu’elle attendait un certain Adam Pritchard. Sûrement un de ces paumés sans emploi qui vendent des clichés minables pour arrondir leur fins de mois. Adam Pritchard était le quatorzième sur la liste de rendez vous, mais également le dernier. Après cette personne, Miranda Hampton sera en week-end, c’est pourquoi elle attendait avec impatience cet Adam, malgré le DÉDAIN qu’elle lui portait avant même de l’avoir vu.

Des bruits de pas. Miranda se redressa et prit son air le plus hautain possible, son stylo dans la bouche. La porte pivota sur ses gonds. Le stylo heurta le sol. Miranda, bouche bée, dévisagea de la tête aux pieds le nouvel arrivé, le numéro 14 de sa liste, Adam Pritchard. Une beauté frappante, tellement qu'elle était naturelle. Il était au téléphone, tenant une petite sacoche en toile d’une main et un café dans l’autre main. Son appareil photo était accroché autour de son cou.
La première chose qui frappa Miranda, ce fut les yeux d’Adam. Captivant, d'un pouvoir d'attraction surprenant et d’un bleu parfait… Elle ne décrochait plus de ce regard qui la faisait littéralement fondre. Adam, entre deux répliques sourit à la jeune secrétaire. Son regard sembla s’illuminer lorsqu’il sourit. Il posa sa sacoche sur une des chaises qui s’alignait contre le mur droit et enleva son bonnet, laissant apparaître des cheveux courts et bruns, qu’il remit en place avec sa main.
Quel visage. Adam avait des traits harmonieux, un visage tout en longueur qu’il ornait d’une barbe de trois jours, lui donnant un petit côté secret et ténébreux. Sa bouche, légèrement entrouverte était d'une couleur rose thé. Ses lèvres, pulpeuses, forment un sourire affable, mettant à l'aise quiconque le croise et mettant en transe certaine. Car il est vrai qu'Adam a tout d'un bel homme, naturel et séduisant. Il venait de raccrocher et s'approchait maintenant de Miranda.

« Je suis …
-Adam Pritchard. Je … vous ATTENDAIS. »

Exactement son style. Il était grand, entre un mètre quatre-vingt et un mètre quatre-vingt dix. Il venait d'enlever sa veste. Sous son T-shirt se dessinait une légère musculature, non vulgaire mais tout de même présente et rassurante. Adam parlait. Elle n'écoutait rien. Miranda était complètement captivée par ses yeux, par ses mouvements, son charisme, ses lèvres...

« J'ai tué un éléphant, je l'ai dépecé et après j'ai dansé nu sur sa carcasse...
-Effectivement.
-Vous m'écoutez ?
-Totalement. »

Il riait. Pourquoi ? Elle n'en savait rien. Elle répondait machinalement, ne sachant quels mots sortaient de sa bouche. Le téléphone se mit alors à sonner, et Miranda retomba dans la réalité. Du pied elle cherchait le fil électrique qui reliait le combiné à la prise murale, et d'un coup sec, le décrocha.

« OH. Ça c'est éteint !
-Bizarre... On peut s'occuper de mes photos ?
-Ah, oui, bien sûr. Vous voulez combien ?
-Vous ne voulez pas les voir avant ?
-Oh, vous connaissant... 100£, c'est assez ?
-100£, c'est énorme ! Et je ne suis jamais venu.
-OH, rien n'est énorme comparé à votre talent, ADAM. »
Miranda fit le chèque et le tendit à Adam.
«C'est votre numéro de téléphone, je crois.
-Effectivement. Appelez moi, on pourrait sortir un soir.»

CHAPTER 3 : CARACTERE________________________________

« Qu’est-ce qui te plaît en moi ? » LUX COHEN cessa de mâchouiller son crayon et posa son regard sur Adam. Il avait cet air de pauvre garçon qui la faisait bien rire. Mais il était pourtant sérieux. Qu’est-ce qui lui plaît en Adam ? Elle ne s’était jamais posée la question. Pour Lux, Adam est quelqu’un d’exceptionnel. Il a toujours été à l’écoute. A chaque fois que Lux avait un problème, ou qu’elle ressentait le besoin de se confier à quelqu’un, Adam était la personne idéale. Il est capable de rester des heures à vous écouter sans osciller. Il est capable de vous comprendre en quelqu’un minute. Il est capable de vous conseiller, de vous aider et cela sans rien demander en retour.
Adam a toujours été quelqu’un de simple. Ses parents aussi étaient des personnes simples. Ils vivaient confortablement, sans pour autant pouvoir se permettre quelques folies. Mais lorsque Adam était enfant, il n’avait pas un argent en poche. Ils s’étaient endettés pour pouvoir acheter ce café qui voulait tant près de Piccadily Circus. Ils ne pouvaient pas se permettre d’acheter à Adam les jeux vidéo dont tous les enfants raffolaient. Ni ces habits de marques que certains enfants portaient. Alors, pour compenser ceci, ils donnèrent à Adam tout l’amour qu’ils pourraient lui donner. Une éducation et une enfance bercée par l’amour, c’est tout ce dont Adam rêvait. Et tout cet amour donné, Adam ressentait le besoin de le redonner, de choyer, de cajoler, de réconforter, d’aimer. Voilà pourquoi Adam aime être proche des gens qu’il connaît. Voilà pourquoi il est tant attentionné et digne de confiance.

« Bah, tu es simple et tu es toujours là quand j’ai un problème. Tu es toujours là pour m’écouter et me consoler. J’aime ce côté de ta personnalité. T’es un gros nounours avec un cœur énorme cousu sur le torse. »

Lux recommença à mâchouiller frénétiquement son crayon. Mais apparemment, Adam ne voulait pas en rester là. Il en attendait plus. Lux reposa son crayon lentement en mimant une mine désolée. Que dire de plus sur Adam ? Ah. Adam est quelqu’un d’ entêté. Il n’en fait qu’à sa tête et rien n’y personne ne pourrait lui faire changer d’avis. Adam ne se fit qu’à ses idées, et déroge souvent aux règles à cause de cela.

« Tu es têtu. Un sacré gars entêté. Je n’ai même pas pu aller voir mon film quand on est allé au cinéma la semaine dernière. Je t’en veux encore tu sais. Et cette entêtement fait de toi quelqu'un d'EGOISTE, quelque fois. D'ailleurs, tu veux jamais me prêter quelque chose qui t'appartient. Tu ne donnes jamais rien de matériel, que de l'amour. Et de l'amour, tu en donnes ! Tu es quelqu'un de généreux, de doux, de délicat, d'aimable, de sociable... C'est pour ça que tout le monde tombe dans tes bras...»

Adam ne put s’empêcher de rire. Il en avait assez entendu. Il se mordit la lèvre inférieure. Il adorait faire ça, il le faisait constamment et cela depuis qu’il a des dents. C’est son petit tic. Se mordre la lèvre inférieur, et l’inspirer en même temps. Ce qui en résulte une grimace assez craquante, mais totalement bizarre. Il aime le café. Il en boit matin, midi et soir, sans jamais faillir à la règle. Certains son accro au soda, Adam, lui, est accro au café. Il ne supporte pas les autres boissons, hormis l’eau. D’ailleurs, la serveuse venait justement de les servir. Du café, bien sûr.

« Tu me prends en photo, Adam ?
-OH, non. Lux, tu m'uses une pellicule par jour.
-Stiouuuuuuplaît»

La photo. Une passion pour Adam. Il adore photographier tout ce qui bouge, tout ce qui est insignifiant, absolument tout. Les murs de sa chambre est d'ailleurs couverte des clichés qu'il réalise chaque jour. Son appareil photo ne le quitte jamais.

«

»

FLASH LUMINEUX

«

LE PLUS BEAU

»

CHAPTER 4 : HISTOIRE____________________________

ORIGINE | NATIONALITÉ :

HISTOIRE :

[DEUXIEME POSTE]

FAMILLE :

Mère : CATHLEEN 'KATE' LENNAN est née le 14 juin 1960 à Dublin (47 ans). Elle est donc originaire d’Irlande, où elle y vécut seize années avant de s’installer avec ses parents dans la banlieue de Londres. Les Lennan n’était pas très riche : le père de Cathleen travaillait comme gardien de nuit dans un parking privée où il voyait défiler chaque soir des voitures plus luxueuses les unes que les autres et sa mère était employée chez un fleuriste dans un centre commercial, où elle faisait le ménage. Cathleen ne put se permettre d’aller à l’Université, et préféra travailler comme serveuse afin d’aider ses parents. C’est dans le café où elle travaillait qu’elle rencontra William Pritchard, son futur mari. FEATURING JENNIFER GREY

Père : WILLIAN 'BILL' PRITCHARD est né le 29 février 1964 à Londres (43 ans). Il est, contrairement à sa femme, issu d’un quartier plutôt huppé de la capitale. Son père était un avocat en vogue, s’occupant d’affaire médiatique. Sa mère, férue des soirées mondaines, était une femme très artificielle et perfectionniste. Elle avait un goût certain pour le luxe, et c’est ainsi qu’elle éduqua son fils. Mais contrairement à l’éducation qu’il reçu, William est quelqu’un de simple, provoquant un fort contraste entre lui et sa mère. Malgré toutes les portes qu’ils s’ouvraient à lui, le porte-monnaie des parents aidant, il n’entra pas à l’Université où des études de droit l’attendaient. Sa passion : la musique, et son plus grand rêve, parcourir les routes avec sa guitare sous le bras. De 1982 à 1988, il vécut de ses concerts qui rassemblaient une dizaine de personnes au maximum. Il arrêta d’écumer les routes lorsqu’il rencontra une serveuse dans un café londonien, Cathleen Lennan, une jeune irlandaise d’une beauté renversante. FEATURING CLARK GREGG

LA RENCONTRE se déroula le 14 juin 1988. Il faisait une chaleur accablante, et le café n’accueillait presque personne. Seulement deux ou trois habitués, tous octogénaires somnolant devant un thé glacé. Cathleen était assise derrière le comptoir : c’est elle qui gérait seule le café. Elle était assise sur un tabouret, les jambes croisées, et elle peinait à remplir les mots croisés du journal de la veille. La sonnette aigue retentit alors dans toute la pièce. Un des vieux se réveilla en sursaut, et Cathleen tomba de son tabouret avec fracas. Elle se releva avec hâte, gênée. Elle fit un sourire, mal à l’aise, qui s’évapora lorsqu’elle croisa le regard de l’homme qui venait d’arriver. La personne tant recherchée était là, devant elle. Elle frissonna, ses émotions étaient décuplées. Elle n’arrivait plus à se contrôler, et dû se tenir au comptoir pour ne pas retomber au sol. L’homme semblait dans le même état, il ne bougeait pas de devant l’entrée, fixant la serveuse. Une scène assez pathétique que certaines personnes appellent le coup de foudre.
C’est sur un CHOC que leur relation débuta… Une relation qui se concrétisa deux années plus tard avec la naissance de leur fils, ADAM, leur unique enfant et en 1992 avec leur mariage. Mais c’est sur un NOUVEAU CHOC que leur relation s'éteignit, lorsque Cathleen découvrit son mari et une femme dans le lit conjugal.

CHAPTER 5 : AUTRE________________________________

QUEL CAMP

NEUTRE

NIGHT

GROUPE :

SES REVES & AMBITIONS POUR L'AVENIR : Un rêve : RACHEL! Il est attiré par cette fille depuis qu'il a croisé son regard il y a un an. Depuis, il se fréquente assez régulièrement, sans que personne n'est jamais fait le premier pas. Mais Adam est décidé : il révèlera ses sentiments très bientôt.

CHAPTER 6 : HORS-JEUX_______________________________

COMMENT AVEZ-VOUS DECOUVERT CE FORUM ?

JULIE

COMMENT TROUVEZ VOUS LE DESIGN DE CE FORUM ?

COMMENT TROUVEZ VOUS L'INTRIGUE DE CE FORUM ?

AVATAR

AVEZ-VOUS LU LE REGLEMENT ?

HISTOIRE : Vous connaissez ces machines qu’on appelle oscilloscope ? Ça monte et ça descend. C’est exactement de cette manière que l’on peut définir la vie d’Adam. Des hauts qui vous remplit de bonheur, de joie et d’amour, et des bas, qui n’apportent que malheur, mensonges et déchirures.

I. TOUT VA BIEN DANS LE PIRE DES MONDES.
« Bravo, Adam »
- Bonne anniversaire, fiston »

Adam venait de souffler sa dixième bougie de son gâteau. En compagnie de ses parents, il fêtait dans l’appartement familiale ses dix ans. Anniversaire où il reçut une nouvelle fois le plus beau cadeau du monde : l’amour de ses parents. De toute façon, il devait se contenter de cela : sa mère venait de s’endetter sur quinze ans pour acheter son café près de Piccadilly Circus et son père avait hérité des dettes de sa mère. En gros, l’argent était un sujet tabou, et les cadeaux matériels étaient formellement interdits. Adam ne se plaignait pas. Il ne demandait rien, pour lui, ses deux parents qui s’aiment étaient tous. Sa mère venait de quitter le petit séjour mystérieusement. Elle s’en voulait de ne pas pouvoir offrir à Adam des cadeaux lors des fêtes de Noël et de ses anniversaires, mais elle avait décidé cette année de violer la règle et avait acheté quelque chose pour son fils, en secret. Elle retourna dans le séjour avec un petit paquet emballé soigneusement, qu’elle tendit à Adam avec un grand sourire.

« Mon chéri, bonne anniversaire… »

Adam était tout aussi étonné que son père. Il prit soigneusement le paquet, qu’il fixa pendant une bonne dizaine de minutes, avant de se restreindre à l’ouvrir. Il voulait profiter de chaque instant. C’était son premier cadeau. Il enleva minutieusement le paquet cadeau rouge, et ce qui se dessina devant lui fit naître des milliers d’étoiles dans ses yeux. Un appareil photo jetable. Il regarda sa mère, et l’enlaça affectueusement.
« C’est rien du tout. Tu peux faire que trente photos… »
Cathleen croisa le regard de son mari. Elle prit un air « et oui, moi je lui ai offert quelque chose », qui s’évapora lorsqu’il sortit de sa poche arrière une enveloppe blanche qu’il agita avec un air de triomphe. William lança un clin d'œil à sa femme.

« C’est pas tout, fiston. Regarde un peu ce que j’ai là ! Deux places pour aller voire les Red Devils contre Arsenal ! »
-JURES ! »

Adam se libera de l’étreinte de sa mère et fonça vers l’enveloppe que son père lui tendait. C’était bien deux billets pour aller voire le match Manchester United contre Arsenal. Fan-tas-tique. C’était le seul mot qui lui venait à l’esprit. Alors qui restait pétrifié, tenant entre ses petits doigts les deux bouts de papiers rigides, William venait de rejoindre sa femme, qui le regardait d’un air réprobateur.

« Quoi ? » s’amusa William.
-Quoi ? Quoi ? Comment tu les as eu ces tickets ? C'était mon idée, de lui faire un cadeau... murmura Cathleen.
-Au marché noir. Moitié prix.
-OH, le salaud.
-Qu’est-ce que tu veux ? Il faut bien faire plaisir à son fils ? N’est-ce pas. Et vu les étincelles dans ses yeux, il a l’air de préférer largement le cadeau que je lui ai offert… AH, et autre chose, Clark, le papy qui vient tous les jours boire son thé au café, il a perdu un appareil photo jetable, si tu le trouves...
-Quoi ?! Il est à moitié aveugle, qu'est-ce que tu veux qu'il prenne en photos. Et puis, je lui ai fait cadeau de trois thés... »

Les deux éclatèrent de rire. Cette petite rivalité venait de naître à leur insu, mais elle n’avait aucune importance : Adam, toujours stupéfait par ses deux cadeaux, avait l’air d’être le plus heureux des garçons, et cette scène était la plus importante à leurs yeux.

Tout allait bien dans le pire des mondes pour la famille Pritchard. Cathleen était désormais à la tête de son propre restaurant, William avait hérité de la fortune de ses parents qui s’élevait à moins cent cinquante milles livres et Adam venait de recevoir son premier appareil photo. C’est ce petit appareil jetable venait de faire naître en Adam une passion qui allait rythmer toute sa vie. Il ne se séparait plus de lui, traquant la meilleure pose possible, la plus belle photo. Pour Cathleen, tout allait bien : son café marchait incroyablement bien, récoltant de bons chiffres d’affaires. William faisait des petits boulots d’une semaine en intérim : en quatre mois, il avait effectuer tous les métiers imaginables. Cariste dans une usine de production de couches pour bébé, ramasseur d’ordures dans Hyde Parc, cette instabilité lui donnait envie de stabilité. Il n’appréciait pas la précarité dans laquelle il s’était foutu. Il rêvait bien d’un magasin de musique, mais jamais il ne pourrait se permettre d’acheter un local. Pour l’instant, il était condamné à passer des heures dans les bureaux de Manpower.

Malgré les problèmes financiers qui n’offraient pas à Adam tout ce qui désirait, l’enfance d’Adam n’avait rien à envier aux autres. Sa scolarité se passait bien, il n’avait pas des résultats grandioses mais il se débrouillait bien. Mais n’oubliez l’OSCILLOSCOPE. Il se prépare à entamer sa descente. Longue et douloureuse.

II. LE SECOND CHOC.
Dans toute bonne histoire, il y a un élément perturbateur. Et il vous tombe dessus quand vous vous y attendez le moins. Deux années de succès. Le COCOON était devenue un café où affluée une centaine de clients par jours. Cathleen était heureuse. Elle avait tout pour l’être. William avait trouvé un poste stable. Il travaillait dans la section discographie d’un espace culturel situé près de Marble Arch. Les dettes diminuaient petit à petit. Tant qu’à Adam, il était entré au collège assez facilement et il était toujours autant passionné par la photographie. Assis en tailleur sur le canapé, il feuilletait un livre sur Michael Kenna, photographe anglais, qu’il avait emprunté à la bibliothèque. Il était captivé par les images en noirs et blancs qui défilaient sous ses yeux. A douze ans, il était mûr, calme et posé. Il aimait vivre au jour le jour, s’attendant à ce que ce bonheur parfait soit troublé. Ce qui arriva, le 1 octobre 2002.
10 ANS DE MARIAGE ! Une journée qui s’annonçait festif. Cathleen attendait devant le porche du restaurant français The Connaught avec Adam. Il faisait froid, et Cathleen était en colère. Il était vingt-et-une heure trente et William n’était toujours pas là. Ils avaient décidé de venir séparément au restaurant. Cathleen était hors d’elle, comment William avait pu oublié ce jour ? Ils en avaient parlé longtemps hier soir pourtant. Elle prit le bras de son fils et se dirigea vers la voiture.

« Ce con, il me pose un lapin. Le jour de nos dix ans !
-Maman, on va où ?
-Etriper ton père.
-Cooool. Je pourrais prendre en photo ? »

Après trois tentatives, la Ford Taunus rouge de Cathleen daigna enfin démarrer. Elle partit en trombe, avec un mélange de colère et de reproche dans les yeux. Il avait oublié. Après un petit kilomètre, elle se gara devant le COCOON. Il y a avait de lumière au premier. Elle chercha dans sa poche ses clefs et ouvrit la porte en verre du café. Adam trottinait derrière elle. Cathleen marchait d’un pas si rapide qu’elle aurait pu faire rougir un sprinteur.

« Maman t’as vraiment l’air méchante là ! Je n’ai jamais vu ça.
-Tu vas voir ce que peux faire une femme en colère, mon fils. »

Elle monta les escaliers quatre à quatre et déboula dans la chambre conjugale. William… Comment est-ce possible ? Comment peut-il faire ça après tant d’année de bonheur ? La courbe de l’oscilloscope venait de descendre en piquet. La rage et la colère de Cathleen ne faisaient qu’augmenter.

« Toi, ~~la chienne~~, je te conseille de sortir de chez moi avant que je t’égorges. »

La chienne se dégagea de sous les draps, et se rhabilla en vitesse. Elle regarda une dernière fois William puis Cathleen avant de déguerpir en vitesse. Cathleen pleurait, mais n’avait rien perdu de son agressivité. Elle ferma la porte alors qu’Adam venait juste d’arriver et s’avança vers William, allongé nu sur le lit.

« Kate, c’est pas ce que tu crois.
-Tu ne vas pas me faire le même coup que dans les films ! Ce n’est pas ce que tu crois, je t’aime, c’est juste une erreur ! C’est juste une chienne que tu as mis dans NOTRE lit, le jour de notre anniversaire de mariage. Quatorze années que je partage ma vie avec toi. Tu viens de les gâcher, tu as tout foutu en l’air, moi, Adam, nous !
-Kate, je suis désolé.
-Pas autant que moi, William. »

III. PREMIERS PAS.
Adam était assis sur une terrasse d’un café avec Lux, sa meilleure amie. Il avait dix sept ans désormais et autour de son cou, l’objet le plus précieux qu’il possédait : un vrai appareil photo. Il riait, il blaguait, il souriait : il était heureux. Mais si, derrière cela, il souffrait de l’erreur de son père et de son absence, qu’il jugeait volontaire. Il avait décidé de couper les ponts à l’âge de quinze ans. William était parti de l’appartement familiale le soir même où il avait été pris en pleine ébat avec « la chienne ». « La chienne » était devenu un nom très fréquemment utilisé dans le vocabulaire de Cathleen et d’Adam.

« Tu m’écoutes ?
-Euh, ouais, ouais ! Tu disais ?
-Tu m’écoutais pas ! Je disais que Night avait encore frappé.
-Il a frappé qui ?
-Adam, tais toi. Il a volé, écoute bien, un PI-CA-SSO. Un Picasso, tu t’imagines ? »

L’homme vêtu de noir. Le Voleur Fantôme. Un voleur qui vole tout et n’importe quoi. Mais un voleur qui est dans toutes les conversations. Adam adorerait le démasquer, juste pour savoir qui est cet homme extraordinairement célèbre et populaire.

« Sinon, avec Rachel ? »

RACHEL. Rien qu’en entendant prononcer ce nom, Adam tressaillait. Elle hantait ses rêves, elle le faisait frissonner, elle le faisait vivre. C’était la première fois qu’Adam ressentait ce que voulait dire le mot : amour. Il était amoureux, mais n’avait pas encore franchit pas le pas, même si il sait que c’est réciproque. Mais, il s’était décidé. Il allait faire sa déclaration…

« J’ai… Promis je lui dis tout bientôt.
-Adaaaaaaaaam !
-LUXXXXXX !»

Adam avait arrêté les études après le collège, malgré ses résultats satisfaisants. Il n’avait pas les moyens, ni même sa mère, pour entrer dans l’école de photographie qui nécessitait des frais d’inscriptions hallucinant. Il préférait vendre ses clichés à différentes agences de presse pour se faire un peu d’argent, et aidait sa mère au COCOON. Il ne parlait plus que très rarement de son père avec elle, sauf quant il refusait de le voir ou d’aller pour le week-end dans son appartement à Liverpool. Et quand Lux abordait ce sujet, elle savait qu’Adam réagissait subitement et toujours avec la même réplique…

« Il a foutu en l’air mon enfance et ma mère. On étaient heureux, tous ensemble, et il fallait qu’il aille…
-Laisse moi deviner, qu’il aille forniquer avec la chienne !
-Exactement. Mon père est un pourri, je lui en veux, je lui en voudrais toujours. Euh... forniquer ?»

Mais ne vous occuper pas de ce petit détail gênant.
L'oscilloscope est bien remonté et risque pas de redescendre.

» Adam D. Demetrio || UC ||
» Un kit pour Adam =) [A faire]